30 juillet 2013

Une nuit, un train

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Haletante et formidablement excitée, je perçus rapidement qu'il n'y avait personne sur le quai numéro 1, où je me trouvais, ni non plus sur le numéro 2 où était garé le train. Ainsi, fidèle à mes petites manies, j'écartai mon manteau, rien que pour le plaisir de recommencer à commettre ce qui était pour moi un délicieux délit. Tout en marchant, je caressai mes seins, me délectai de ce contact tendre et doux en ce lieu froid, minéral et métallique, comme si, de l'avoir déjà fait amplement à Sées, n'était pas… assez. Je me rendais compte, dans l'incapacité où j'étais de pouvoir m'arrêter, que j'étais vraiment insatiable. Sur quelques mètres, sous la partie encore couverte de la gare, je les malaxai, les tripotai, martyrisai de nouveau leurs petits bouts, en même temps que la sensation de mal faire, en ce lieu étrangement silencieux, où erraient quelques pauvres humains égarés, sans doute amochés par la vie, m'était tout à la fois horrible et délicieuse...

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 Lassée par toutes ces horreurs, je m'affalai à quatre pattes sur la banquette, le cul bien orienté vers la fenêtre. Dans cette position, j'attendis encore de longues minutes, une main entre mes cuisses, me plaisant à penser que quelqu'un pouvait entrer dans le compartiment de l'autre train et me voir. C'était effectivement un risque, mais je voulais ce risque, le trouvais excitant. Au fur et à mesure que les minutes passèrent, ma tête s'écroula sur la moleskine, et mon cul devint le plus haut sommet de ma personne.

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Extrait de l'histoire de Conan la Barbare

2 commentaires:

Ophélie Conan a dit…

Cette photo est merveilleuse. Elle ne reflète pas complètement mon expérience, mais elle s'en rapproche.
Bisous, chère Romane,
Ophélie

Ophélie Conan a dit…

Cette photo est merveilleuse. Elle ne reflète pas complètement mon expérience, mais elle s'en rapproche.
Bisous, chère Romane,
Ophélie