13 mars 2011




Amours bucoliques







À ma Dominique chérie.

J’ouvre un œil, l’esprit encore cotonneux. J’ai bien dormi et pourtant mon sommeil a dû être agité vu que mon long tee-shirt est remonté sur mon ventre. Je tire dessus pour le remettre en place.
Je regarde l’heure : 10h. Il est temps de se lever.
Je me dirige d’un pas maladroit vers la porte-fenêtre et ouvre le volet. Le soleil inonde alors la pièce. Sa chaleur achève de me réveiller. Je sens mon corps sortir complètement de sa torpeur hivernale.
Durant tout l’hiver, l’astre passe derrière les bâtiments en face de chez moi. Quand les beaux jours reviennent, il monte de plus en plus haut dans le ciel.
J’écarte mon rideau et constate qu’il n’y a pas un nuage dans le ciel. Une journée chaude s’annonce enfin. Il faut en profiter, mais je ne veux pas en profiter seule.
Je décroche mon téléphone et compose le numéro de Dominique.
Ça sonne longuement. Je prie pour qu’elle soit là. Enfin, on décroche
— Allô ! dit une petite voix encore ensommeillée.
— Domi ! C’est moi !
— Romy !... Il est quelle heure ?
— L’heure de te lever feignasse. Il fait un temps de rêve et il faut en profiter.
— …
— Cela te dit une petite balade à vélo et un pique-nique ?
— Pourquoi pas ?
— Ouvre tes volets et regarde le temps, c’est génial !
— …
— Combien d’œufs ?
— Euh, deux.
— Ok, j’ai aussi des tomates, un reste de salade…
— Moi j’ai des chicons, du jambon et de l’emmental…
— J’achète un peu de salade et on se fait un grand saladier. Yaourt, un petit rosé et c’est parti... Je passe te prendre à 11 h 30. Magne !
— Oki !
— à toute ma chérie !
Je lance le café, la cuisson des œufs, et fonce sous la douche.
Quelques minutes plus tard, je fixe l’accroche-vélo, y place mon vélo que je viens de réviser et me dirige chez Domi.
Je l’appelle juste avant mon arrivée.
Elle est là qui m’attend. Elle est bien réveillée maintenant. Je descends de la voiture et m’approche d’elle.
— Bonjour ma chérie ! et je l’embrasse sur la bouche. Doux baiser.
Un mec rentre dans un poteau en nous voyant. Superbe journée qui commence.
— J’attache ton vélo pendant que tu mets tes affaires sur les sièges arrière.
Aussitôt dit, aussitôt fait et nous voilà sur la route pour sortir de la ville.
— J’ai découvert un petit endroit sympa au bord d’une rivière. Tu vas voir, on sera tranquilles.
— Je te fais confiance.
Elle porte un short à fleurs, assez moulant et un tee-shirt. Moi je porte aussi un short, mais plus ample et un chemisier blanc.
— Tu as passé une bonne soirée ?
— Oui, j’ai longuement bouquiné, dit-elle. Et toi ?
— J’ai lu aussi.
Je pose ma main sur le haut de sa cuisse et la caresse tout en conduisant.
— Je me suis aussi un peu masturbée après m’être couchée, lui dis-je.
Elle pouffe, prends mon menton pour me faire tourner la tête et poses ses lèvres sur les miennes.
— Coquine !... Moi aussi ! me dit-elle en m’adressant un clin d’œil.
On pouffe alors toutes les deux.
Après 45 minutes de route, nous arrivons à destination. Personne en vue. Je prends mon sac à dos, elle le sien, et nous enfourchons nos vélos.
Encore une quinzaine de minutes avant de rejoindre notre petit nid douillet.
— Tu vois, je te l’avais dit. Personne, rien que nous deux.
— Génial !
Pendant qu’elle étend la nappe, je mets la bouteille de rosé dans l’eau fraîche. Je reste près de l’eau, le regard dans le vide, lorsqu’elle s’approche.
—Tu rêves, Domi ?
— Oui, excuse-moi.
— C’est pas grave.
Elle prend ma main dans la sienne.
— Laisse-moi découvrir à quoi tu rêves.
Ce disant, elle se colle contre moi et nous pouvons enfin nous embrasser plus longuement. Sa bouche est fraîche, sa langue agile. Je manque de perdre l’équilibre tant le baiser est agréable. Elle me retient dans ses bras.
Le baiser prend fin. Je suis toute chamboulée.
— à table ! me dit-elle, avec son plus beau sourire.
Je la regarde s’éloigner, les yeux fixés sur ses fesses.
— Et n’en profite pas pour reluquer mes fesses !
J’éclate de rire et mon rire est communicatif.
Je prends la bouteille de rosé et la rejoins sur la nappe.


o o O o o

Le repas fut très agréable, entrecoupé de longs baisers.
Nous nous installons près de la rivière pour laver nos couverts. Serait-ce la griserie que nous procure le rosé ?... nous voilà debout dans l’eau à nous arroser copieusement comme deux gamines. On rigole comme deux folles, quand soudain Domi arrête de m’arroser. Son regard a changé.




Je sais pourquoi son regard a changé. Mon chemisier est trempé et le tissu s’est collé contre ma peau. Elle peut alors voir ma poitrine nue et l’aréole de mes seins au travers.
— Je ne m’en lasse pas ! dit-elle en faisant la moue.
Son regard provoque une petite excitation en moi et je sens la pointe de mes seins grossir. C’en est presque obscène.
— Mais je vois que tes petites antennes se dressent !
Je rougis. Elle s’approche de moi et… ce baiser ! mon Dieu, je commence à couler.
Nous sortons de la rivière, oubliant nos assiettes et nos couverts. Elle s’allonge sur la nappe m’entraînant avec elle. Je m’assieds sur son ventre.
Elle retire son tee-shirt dévoilant sa superbe poitrine. Je retire mon chemisier avec son aide.
Je me penche et l’embrasse à nouveau. Nos seins se touchent. Je reçois une petite décharge dans mon ventre.


Je monte au-dessus de son visage offrant mes seins à sa bouche vorace. Je rugis sous sa caresse buccale.
Je descends pour aller lécher son nombril, son ventre et ses seins. Je les lèche, les mordille délicatement, les pétris sous mes mains. Elle rugit à son tour.
Je remonte l’embrasser. Baiser chaud, ardent.
— Romy !
— Oui ?
— On n’est pas seules !
— Comment cela ?
— J’ai vu quelque chose briller de l’autre côté de la rivière. Un vélo je crois.
Je sentis mon désir me quitter.
— Mer…credi !
— Continue, ne t’arrête pas !
C’est elle qui raviva ce désir qui me quittait. Sa main glissa sous mon short et ses doigts titillèrent ma vulve. Je gémis.
Je la laisse me masturber doucement alors que nos bouches s’unissent à nouveau.
— C’est un petit branleur, quinze ou seize ans je dirais.
— Mmm !... continue.
— Ça t’excite de te faire mater ma chérie ?
— Ch’ais pas !
— Tu sens mon doigt sur ta chatte baveuse ?
— Mmmm…
— Imagine-toi sans ton short, à la vue du petit branleur, la chatte à l’air, toute trempée… Cela ne t’excite pas ?
— Mmmmm…
— Cela te dit de lui offrir ce spectacle ?
Je n’ais pas le temps de répondre qu’elle retire mon short, ne laissant que mon petit string ficelle.
— On va lui offrir le plus beau spectacle de sa vie : ton cul de déesse.
Je jouis instantanément.
— Mais tu viens de jouir ma cochonne ! Mes doigts sont trempés de ton jus.
Sa bouche se colla à la mienne. Je ne me lasserai jamais de sa bouche.
— Je crois qu’il apprécie notre jeune voyeur !
Sûr qu’apercevoir deux jeunes femmes en chaleur, s’embrassant, se caressant, se masturbant, l’une quasi nue et l’autre en string ficelle, il a de quoi apprécier notre jeune voyeur !
Je dois me calmer, sinon je risque de repartir de plus belle. Je bouge forçant Domi à sortir sa main de mon entrejambe. Je me sens obscène, sentant la ficelle de mon string entre mes lèvres humides. Je tends pourtant mon postérieur sans vergogne, n’oubliant pas de garder mes jambes bien écartées.
— Ben ma cochonne, tu lui offres un magnifique spectacle !
Je lui souris et je m’attaque à sa poitrine. Je sais qu’elle adore que l’on s’occupe de ses chéris. Je prends sa poitrine entre mes mains, rapproche les deux globes et les lèches avidement.
— Oh ! tu me prends par les sentiments là…
En deux temps trois mouvements, sa poitrine est recouverte de ma salive. Son bassin commence à onduler. Je glisse entre ses jambes une cuisse que je colle tout contre sa vulve. Elle se frotte dessus déposant ses humeurs. Elle soupire.
J’abandonne sa poitrine pour descendre sur son ventre, son nombril. Malheureusement, ma cuisse n’est plus en contact. Elle continue à onduler sous les vagues de son plaisir. Elle masse sa poitrine que je viens d’abandonner.
Je glisse ma langue le long de l’élastique de son short. C’est chaud dans les parages ! J’ai complètement oublié le gamin. Je m’empare de son short et tire vers le bas. Au passage j’emporte sa petite culotte.
Sa douce toison blonde apparaît, toison légèrement maculée de sa liqueur. Je passe ma langue dessus, jouant avec les boucles.
— Hmmm, je t’en prie Romy, bouffe-moi !
Elle est complètement écartée maintenant. Son odeur flatte mes narines. J’écarte ses lèvres poisseuses. C’est encore pire à l’intérieur. Je sors une langue mutine et me mets à lécher ses lèvres et sa vulve. Je pose ma bouche grande ouverte et aspire.
Domi gémit de plus en plus. Je glisse une main sur ma vulve qui dégouline de liqueur. Je lui offre ensuite mes doigts à lécher, à sucer.
Je dois me cramponner à ses hanches tellement son bassin ondule. La douceur de l’intérieur de ses cuisses devient une torture pour ma tête. J’ai l’impression qu’elle veut m’écraser comme une noix dans un étau.
Je lèche, je suce, je bois comme une affamée. Son petit bouton apparaît. Je l’agace du bout de la langue. Elle rugit comme une lionne et jouit. Sa source est intarissable. Je bois tout mon saoul.
Je remonte lentement, baisant chaque morceau de sa peau. Je retrouve sa bouche.
— Merci ! me dit»-elle .
Merci de quoi ? Je ne la remercierai jamais assez.
— Notre jeune voyeur se secoue la nouille comme un damné. Je crois l’avoir vu plusieurs fois lâcher sa semence et pourtant, il continue. Ha que c’est beau la jeunesse.
Je risquai un œil pour la première fois et découvris notre voyeur.
— Il est mignon, dis-donc !
— Voui.
— ça t’a aussi excitée de jouir devant lui ?
— Mmmm, voui.
Baiser toujours aussi délicieux. Nos deux bassins se frottent l’un contre l’autre. J’ondule entre ses cuisses, nos pubis collés l’un à l’autre. Ses mains glissent sur mon dos, descendent sur mes fesses. Elles jouent avec la ficelle de mon string, tirant dessus, de telle sorte que la ficelle glisse plus profondément dans mes chairs.
Je quitte sa bouche et remonte doucement. Elle happe mes seins au passage. Elle les met à rude épreuve. Elle les lèche, les mordille, les aspire. Je soupire, gémis.
Mes gémissements partent à la rencontre du bruit des feuilles des arbres au bord de la rivière, ainsi le claquement sec d’un pic-vert contre du bois.
Je suis prête. Je me lève, fais glisser mon string.
Faisant face au gamin, je m’agenouille au-dessus de la tête de Domi.
— Oh ! ma chérie, tu es humide à souhait ! dit-elle en posant un petit baiser sur mes lèvres.
Elle m’écarte à l’aide de ses doigts et glisse une langue le long de celles-ci.
C’est alors que commence le ballet de sa langue dans mon intimité. C’est divin. Tout mon être se concentre en un seul point : ma vulve. Je sens les assauts du plaisir dans le creux de mon ventre. Ses vagues descendent vers ma vulve.
Mes antennes sont à leurs apogées. Je les triture pour accentuer les ondes.
Quelle merveilleuse amante j’ai là !
Sa langue quitte ma vulve. Elle la remplace par un, puis deux doigts. Elle me masturbe. Sa langue se concentre en un point bien précis. Un point qui se situe là où les lèvres se rejoignent, un point où vit un petit organe fort délicat.
Elle écarte les plis du bout de la langue, dégage le petit bouton déjà gorgé de sang. Je tremble. Je gémis de plus belle.
Elle retire ses deux doigts et me lèche à grands coups de langue avant de recommencer son manège.
Savamment, elle s’occupe de mon clitoris, le touchant d’abord légèrement, puis plus intensément.
Je deviens folle. Ma tête roule de gauche à droite. Je me sens couler comme une fontaine sur ses doigts, dans sa bouche. Les bruits de sa langue se font intenses dans ma tête.
Le plaisir arrive au galop. L’orgasme le suit de peu.
Je me mets à hurler comme une louve. Je jouis, je coule, elle me lape, me boit.
Je bascule en avant. Elle reste accrochée à mes hanches, ne perdant pas une goutte du nectar.
Je pose ma tête sur son bas ventre, ferme les yeux. Mon nez se remplit de ses odeurs délicates. Les frisottis de son pubis caressent mon nez. Je dépose au creux de sa hanche un baiser fiévreux. Je regarde, attendrie, la protubérance de son pubis.
Ayant repris un peu mes esprits, je vais me blottir contre elle, tout en glissant ma main entre ses cuisses.
Nos bouches se touchent, nos langues se mêlent. Elle est tout humide, et moi aussi.
Elle pouffe. Le branleur semble évanoui. Je rigole avec elle.
Je ferme les yeux et soupire de bien-être. Autour de nous, c’est un vrai chantier !On verra plus tard.
Je me retourne. Domi se colle dans mon dos. Je sens sa somptueuse poitrine et son pubis sur mes fesses. Je m’endors doucement bercée par le ressac d'étreintes finissantes.


o o O o o

Un léger chatouillis sur mon visage me tire de ma torpeur. C’est Domi qui me chatouille à l’aide d’une brindille. Elle est habillée.
— Il serait temps d’y aller avant que le soleil ne se couche.
Je frissonne car je suis toujours nue. Je me lève, enfile mes vêtements. Domi a déjà tout préparé. On s’embrasse et nous retournons à la voiture.
On est silencieuses. Je pense encore à ce qui s’est passé cette après-midi. Quelle cochonne je suis ! Je sens mon sexe s’humidifier à nouveau.
En bas de chez elle, je l’aide à récupérer ses affaires.
— On ne va se quitter comme ça ! Tu montes manger un petit quelque chose ? me dit-elle.
J’en suis ravie.
Le désir reste tapi au creux de mon ventre durant tout le temps où je la regarde préparer le petit en-cas. Je ne sais si elle m’a vue la regarder avec envie.
Elle disparaît dans sa chambre. Je prends un magazine et le feuillette machinalement.




— Je ne sais pas pour toi, mais ce qui c’est passé cette après-midi me trotte encore dans la tête, dit-elle, dans mon dos.
— Moi aussi !
Elle réapparait dans mon champ de vision vêtue uniquement d’une culotte. Elle s’agenouille sur le canapé au dessus de mes jambes.

Elle m’embrasse avec voracité. Instinctivement, je glisse ma main sur sa culotte entre ses cuisses. C’est chaud et humide.
— J’ai encore envie de toi, dit-elle.
Elle me prend la main et m’entraîne dans sa chambre. Face au lit, elle me déshabille puis me fais basculer sur celui-ci. Elle s’assoit sur mon dos, me masse de ses mains et de son bassin. Je ferme les yeux. C’est divin.
Elle me retourne. Je suis mouillée à souhait. Elle me fait face et avance doucement son bassin vers le mien. Nos jambes se croisent.
Je saisis la main qu’elle me tend. Nos regards sont plongés l’un dans l’autre. Nos sexes se touchent. Je sens comme de l’électricité dans mon bas ventre. Doucement, nos bassins se mettent à onduler frottant nos vulves humides l’une contre l’autre. Je mords mes lèvres, elle passe sa langue sur les siennes. La pièce est remplie de nos soupirs et du clapotis que font nos sexes.
Je lâche sa main pour aller écarter mes lèvres pleines de jus. Mes doigts recueillent un peu de liqueur. J’en étale sur mes tétons et me masse les seins.
Nos bassins accélèrent leur sarabande. Nos pubis s’entrechoquent.
Je jouis la première. Elle me suit aussitôt. Nos corps se relâchent, enfin repus.
Un divin baiser met un terme à notre petite aventure. Je sais qu’il y en aura d’autres, toutes aussi fabuleuses.
Une nuit printanière enveloppe la ville ainsi que deux amantes accomplies.


Février 2008.