06 septembre 2009



L’inconnue du forum

Cette histoire m'a été inspirée par Bilitis


En ce jour d’été, le soleil me tire lentement de ma torpeur. Je m’étire les membres pour me détendre telle une chatte. J’aime le soleil mais je dois faire attention à lui à cause de ma peau de rousse.
Je regarde l’heure : 7h. J’ai une heure devant moi avant de partir travailler.
Je n’ai pas entendu mon amie partir tôt ce matin.
Le souvenir de notre étreinte de la veille commence à m’envahir. Je commence à avoir chaud. Je retire mon tee-shirt. Mes mains glissent le long de mon corps.
Et si, et si je garde ce souvenir durant toute la journée. Ne pas me toucher. Attendre le soir pour exploser. Cette idée me plait grandement et c’est en me pinçant la lèvre que j’abandonne mon envi de caresse.
Je me lève nue. La fraicheur me fait du bien. J’expédie mon petit déjeuné. J’ai plus faim de plaisir.
La douche fut un véritable calvaire. Comment ne pas se toucher alors que l’on doit se savonner. Dur, très dur.
Je m’assis alors un moment dans le canapé et pense à autre chose pour calmer mes sens. Combien de client aujourd’hui ? Quel chiffre allons-nous faire ?
C’est bon, je me calme, mais je conserve ce désir en profondeur. Mes seins sont durs et mes tétons bandent comme des petits soldats au garde à vous.
Je ne peux me permettre de mettre des vêtements trop près du corps. Je travaille dans un magasin d’antiquité dans un « forum ». La clientèle est plutôt d’un certain âge. C’est un travail d’été et ma patronne est super sympa, mais il faut rester naturelle dans sa tenue. C’est la seule contrainte.
J’irais bien sans mettre de culotte, mais si la tension reste tel qu’elle est maintenant, je risque de couler et …
J’opte pour un soutient-gorges à balconnet histoire de faire pigeonner un peu plus ma poitrine et au moins mes tétons ne seront pas opprimés. Je passe alors un string ficelle. Ce n’est pas que j’aime beaucoup ce vêtement pour la vie de tous les jours, mais quand je le porte, je me sens sexy et de plus le fait qu’il me scie un peu la raie de mes fesses et mon minou me rend toute chose. Comme tous les jours, je porte un chemisier et une jupe s’arrêtant juste au dessus du genou.

En chemin, je constate que j’ais fait une grave erreur sur le balconnet. Le tissus de mon chemisier caresse en rythme mes tétons et me soumet à rude épreuve. Mon cœur s’accélère. Je presse mon sac pour éviter la caresse.
Je suis en avance. Je retrouve des copines pour boire un café. Cela me calme. J’ai presque oublié mon désir.
Il est l’heure. Je retire mes ballerines pour chausser des escarpins. Mon string me rappel à l’ordre. Je remarque un type libidineux qui m’observe derrière ses lunettes. Cela ne me fait ni chaud ni froid. Je préfère le regard des femmes, un point c’est tout.
Peggy, ma patronne, est derrière le comptoir, ondulant du bassin comme à son habitude.

- Bonjour Suzy. Dit-elle.

- Bonjour Peggy.

- Belle journée en perspective.

- Je le crois.

- On va profiter de la fraicheur du matin pour un peu arranger la vitrine tu veux ?

- Ok.

Je pose mes affaires et on s’attaque à la vitrine.

Cela fait bien une heure que je suis dans cette vitrine et la chaleur monte.
Alors que Peggy renseigne des clients, je vois une magnifique femme s’approcher du magasin. Elle porte une mini-jupe extra courte, un tee-shirt très moulant dévoilant une paire de seins à faire pâlir un démon, des escarpins accentuant sa cambrure. Sa taille est ceinte par une grosse ceinture en cuir avec une large boucle qui pourrait bien lui servir de cache sexe.
Je me cache dans un recoin alors qu’elle regarde les objets dans la vitrine.
Je sens, je sens qu’elle n’est pas là pour acheter. Je la sens observer les gens à travers ses larges lunettes noires.
Elle reprend son chemin pour s’enfoncer dans le « forum ».
Vite, il faut que je la suive. Une chance, les clients sont partis.
Je sors en vitesse prétextant une envi pressante.
Je la retrouve. Je reste derrière elle admirant son allure chaloupée. Je ne peux détacher mon regard de ses fesses. Je veux les pétrir, les cajoler.
Dans la foule je remarque que je ne suis pas la seule à la suivre. Le type libidineux de tout à l’heure est là aussi. Il a jeté son dévolu sur une autre proie. Elle est certe plus sexy celle-là.
Je me presse pour la dépasser, la frôle, mes sens s’éveillent, mon cœur s’emballe.
Je la précède de quelque mètre puis me retourne pour la regarder.
Elle s’arrête alors. Je sens qu’elle me regarde derrière ses lunettes. Je regarde ses seins, tout en mordant mes lèvres de désir.
Je sens son regard qui coule en moi. Mes seins se gonflent un peu plus, mon ventre se met à s’enflammer.
Je ferme les yeux.
Je la voie nue, vêtu uniquement de son ceinturon. Je sens mon string s’humidifier de la douce liqueur que je me mets à produire. Je me vois la caresser, caresser ses seins si beaux, si plantureux, les lécher, les sucer.
J’ouvre les yeux.
Elle reprend son parcours, passant près de moi, pétrifiée.
A-t-elle ressentie quelque chose ? J’ose espérer que oui. J’ai vu son corps légèrement trembler. Mais est-ce que j’en suis à l’origine ?
Je retourne au magasin, les jambes un peu flageolantes.

- Ha, te revoilà ! Tu as été bien longue dis donc ? Je pars déjeuner et te relève vers 13h.

Je marmonne une excuse quelconque
Je me retrouve seule, le désir à fleur de peau. Sa vision ne me quitte pas. Mes seins sont gonflés, mon ventre est parcouru de petits spasmes et mon sexe…
Le moindre effleurement de mon chemisier sur mes tétons me rend folle.
J’ai envi de m’écrouler sur le sol et de me masturber devant tout le monde.


Je passe une après-midi d’enfer. Mon excitation ne baisse pas d’intensité.
Je suis folle. Je regarde Peggy non plus comme ma patronne mais comme une amante. Elle est belle et je la trouve encore plus belle aujourd’hui.
Je la regarde onduler son bassin derrière le comptoir dans l’attente d’un client. Sa poitrine plantureuse danse au rythme de son ondulation.
Je ferme les yeux.
Je la vois assise sur le comptoir, le chemisier et le soutient-gorges à la taille. Elle a les jambes écartées et se caresse intimement. Ses yeux sont plongés dans les miens. Elle m’offre sa caresse.
J’ouvre les yeux.
Elle est toujours derrière son comptoir. Elle me regarde.
Je deviens folle de désir.

- Tu vas bien Suzy ?

Je marmonne quelque chose au sujet de la chaleur. Je pars dans la réserve pour m’occuper l’esprit.

- Suzy ! Il ya du monde.

Je retourne dans la boutique. Elle s’occupe d’une africaine, la renseignant sur l’origine des objets.
Je ferme les yeux.
Peggy est sur le sol, parmi les objets, jambes écartées. Son chemisier et son soutient-gorges sont remonté sur son cou. La superbe femme noir est installée entre ses cuisses et la lutinant avidement. Elle a remonté sa robe africaine et se caresse le sexe.
Peggy me regarde, lâchant de petit cri de plaisir. Mon dieu, je coule de plus en plus.
J’ouvre les yeux.
Ais-je crié ? Elles me regardent toutes les deux avec un air de surprise. Je rougis

- Vous allez vraiment bien Suzy ?

- Je vais aller me rafraichir madame !

- Ne tardez pas trop.

Il faut que je retourne au magasin. Je dois affronter les questions de Peggy. Je suis allée à la toilette. Je ne peux toucher mon sexe sinon j’explose. Je ne peux donc m’essuyer après avoir satisfait un besoin naturel. Je me fais l’effet d’une souillon.

Peggy me regarde entrer.

- Tu nous as fait sursauter tout à l’heure. Tu sais que tu as gémis ?

- Ha bon. Je… je…

- Tu es bizarre depuis ce matin.

- J’ai mes règles.

- Tu partiras plus tôt si cela te dis.

- Non, je vais rester jusqu’à la fermeture.

J’aurais du accepter sa proposition. Je sens que mon délire s’amplifie.

Je vaque à mes occupations, essayant de me concentrer.
Je n’arrête pas de voir ma patronne faire l’amour avec chaque clientes qui entre dans le magasin. Je me pince pour chasser ces images de ma tête.

La journée se termine enfin.
On a fermé les porte et tiré les rideaux. Nous sommes à la caisse pour faire le comptage de celle-ci.
Journée habituel dans notre activité.
J’ai chaud. Je sens son bras contre le mien, la chaleur qu’il dégage.
Elle range la recette dans un sac et ferme la caisse. Elle me regarde.
Elle tend sa main et me caresse le bras.

- Tu sais Suzy, je ne suis pas dupe sur ta réponse de tout à l’heure. Je sais très bien ce qui te torture aujourd’hui.

- …

- Je ne sais si tu l’as remarqué, mais je ne reste pas insensible au charme féminin.

Sur ce elle se penche et dépose un léger baiser sur mes lèvres.

- Allez, file avant que l’on fasse une bêtise.

Sur le pas de la porte, je me retourne. Elle me regarde, un sourire coquin sur les lèvres.
Je ferme les yeux.
Je suis installée entre ses cuisses. Je lèche son minou gluant de liqueur. Elle tient ma tête.

- Ho oui, continue, c’est trop bon dit-elle.

Je n’ai pas l’intention de m’arrêter. Je bois, je bois de tout mon saoul.
J’ouvre les yeux.
Elle a remonté sa jupe et m’offre son bas-ventre. La coquine ne porte rien dessous.
Elle a toujours son sourire.
Je ferme la porte.


Que le retour est long.
Arrivée chez moi, je trouve ma compagne dans le canapé plongé dans un livre.
Elle n’a pas le temps de me dire bonsoir que je suis sur elle, habitée d’une frénésie sexuelle intense.

J’arrache mes vêtements qui me brûlent la peau.
Je ne fais pas l’amour avec elle. Je fais l’amour avec toutes femmes que j’ai vu aujourd’hui. Plus particulièrement l’apparition de ce matin et Peggy.
Ma compagne ne m’a jamais vu aussi folle, mon corps parcouru de multiple orgasme.
Je n’étais plus avec elle. J’étais ailleurs, sur une planète humide et brûlante.
Je perdis connaissance.
Je me réveil dans le canapé, nue comme un ver le corps poisseux de transpiration et cyprine.
L’eau de la douche finit de calmer mes sens.

1 commentaire:

Titia a dit…

Ah... les erreurs de 'balconnets'!